En Alberta et en Ontario, seulement 1 personne sur 6 decedee en 2016-2017 a recu des soins palliatifs a domicile fournis par un regime public (1). Les patients qui souffraient de maladie pulmonaire ou cardiaque en phase terminale, dont le pronostic etait peut-etre aussi sombre que celui de patients atteints de cancer de stade avance, etaient moins susceptibles de beneficier de soins palliatifs que les patients cancereux (1).
De nombreux patients atteints d'insuffisance cardiaque en phase terminale connaissent un declin graduel ineluctable de leur etat au cours de leurs dernieres annees de vie. Mais l'evolution de leur maladie est habituellement ponctuee de periodes intermittentes de grave dyspnee dont ils se remettent souvent apres un traitement medical. Ces episodes vont de pair avec des consultations aux services des urgences et des hospitalisations, contre la volonte des patients de rester a la maison si possible.
Dans un article connexe, Quinn et coll. montrent que chez les patients decedes des suites d'une insuffisance cardiaque, un modele de soins palliatifs a domicile mettant a contribution des professionnels de soins primaires, des cardiologues et des specialistes des soins palliatifs a ete associe a une baisse du nombre de consultations aux services des urgences, d'hospitalisations et de sejours aux unites de soins intensifs en fin de vie et a une probabilite moindre de deceder a l'hopital (41 % c. 78 %) comparativement aux soins usuels (2). Ces observations rappellent l'importance d'ameliorer l'acces a des soins palliatifs de qualite a domicile.
Le modele qui a ete etudie rappelle l'importance de la planification prealable des soins, d'une prise en charge a domicile de l'insuffisance cardiaque, des protocoles de soins cliniques standardises, de la sensibilisation continue des patients, des familles et des medecins (3) et de la collaboration entre les professionnels de soins primaires, les cardiologues et les specialistes des soins palliatifs.
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